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21 juin 2018

SOLSTICE

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OPTIMUM SOLSTITIUM VOBIS OPTO

SOLI INVICTO FIDELIS

Écrit par Archaïon dans Mythes et Dieux | Lien permanent | Tags : solstice d'été |  Facebook | |  Imprimer |

20 juin 2018

Tiwizi ou les Païens de Kabylie

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Quelle plus belle date que la veille du solstice d’été pour évoquer, que dis-je ?, pour prononcer l’éloge fervent, de Tiwizi (entraide dans la vieille langue amazigh), courageux collectif d’artistes et d’intellectuels kabyles qui entendent reconquérir leurs traditions pré-monothéistes ?

Leur site marenostrumarcadia.org illustre la démarche de ces passionnés de culture classique qui se réapproprient et les traditions chamaniques de l’ancienne Méditerranée et l’héritage gréco-romain, singulièrement occulté dans l’actuelle Afrique du Nord. Parmi leurs projets, citons la création de théâtres en Kabylie, pour renouer avec la quintessence de la civilisation antique – la comédie et la tragédie, les plus puissants remèdes contre le fanatisme. Les peuples sans théâtre stagnent et s’enferment dans de terrifiants carcans mentaux…

Leur manifeste est sans ambiguïté : « Notre appartenance au monde romain a consolidé notre reconnaissance et notre attachement éternel au camp des philosophes, non à celui des prophètes ».

Tiwizi, c’est aussi et surtout un double CD de musique païenne, chantée en langue kabyle avec une élégance, une grâce qui m’ont bouleversé.  Vingt-huit chants, vingt-huit invocations entêtantes à Ubdir (Jupiter), Neftun (Neptune), Wnisa (Vénus), Anzar, le Dieu de la pluie, et à tant d’autres. Vingt-huit plongées dans l’imaginaire des Etrusques et des Thraces, dans le monde d’Homère et de Virgile. De manière claire et revendiquée, ces Kabyles, mes frères en Apollon et Dionysos, se disent les héritiers conscients du Mare nostrum, de la civilisation gréco-romaine. 

Invocations aux Dieux de nos communs panthéons, beauté des aigles et des hirondelles, chênes des montagnes, caresse du vent, éloge du polythéisme qui libère des théologies aliénantes, voilà tous les thèmes de ces vingt-huit chants de renaissance et de liberté grande.

 

Christopher Gérard

 

Tiwizi, Chants païens de Kabylie, double CD, à commander sur Tisnalalit.com ou sur FB.

 

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Écrit par Archaïon dans Mythes et Dieux | Lien permanent | Tags : musique, paganisme |  Facebook | |  Imprimer |

29 mai 2018

29 mai 1453 - date funeste

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"La chute de Constantinople est un malheur personnel

qui nous est arrivé la semaine dernière "

Prince Bibesco.

 

 

 

Écrit par Archaïon dans Polemos | Lien permanent |  Facebook | |  Imprimer |

21 mars 2018

Aux Armes de Bruxelles, vu par Gabriel Matzneff

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"Certes, il existe une autre Bruxelles, celle que dans un très beau livre, Aux Armes de Bruxelles, qui paraît aux éditions Pierre-Guillaume de Roux, Christopher Gérard, amoureux de nos racines grecques et romaines, passionné par l’histoire de sa ville, attentif au destin de notre poudreuse Europe, nous raconte avec une érudition qui n’est jamais pesante car toujours soutenue par l’humour ; par cette nécessaire insolence qui est la marque des esprits libres. La Bruxelles que célèbre Christopher Gérard, je la recommande aux députés européens qui ont l’honneur d’y siéger mais la méconnaissent. S’ils lisent avec attention Aux Armes de Bruxelles, ils y puiseront de bonnes raisons pour renoncer à l’Europe des marchands de bretelles qui jusqu’à ce jour a eu leurs faveurs, et redécouvrir l’Europe des arts et des lettres, l’Europe païenne et chrétienne qui est la nôtre, la seule qui vaille d’être aimée.

(…)

Sur le point de clore cette chronique, j’apprends que le fameux restaurant bruxellois Aux Armes de Bruxelles auquel Christopher Gérard emprunte son titre a été mis sous scellés pour un retard du payement des cotisations sociales. Espérons que les scellés seront promptement levés, mais, si nous ne pouvons plus déguster les croquettes grises du restaurant de la rue des Bouchers, nous pouvons en revanche déguster les pages stimulantes du gourmet bruxellois Christopher Gérard. Mesdames et messieurs, que vous fassiez le carême ou non, que vous soyez épicuriens, augustiniens ou, comme votre serviteur, les deux à la fois, ne vous en privez pas. Bon appétit, et vive la Bruxelles de la mélancolie et de la bonne humeur, la Bruxelles de l’art de vivre et de la liberté."

 

Gabriel Matzneff

Le Point, 12 mars 2018

 

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13 mars 2018

Maîtres & complices

 

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« J’espère que mes livres insufflent un surcroît d’énergie, un supplément de joie » répondit un jour Gabriel Matzneff à un lecteur tenté par le désespoir. La réédition bienvenue de ses Maîtres et complices, à mes yeux l’un de ses tout beaux livres avec La Diététique de Lord Byron et Le Taureau de Phalaris, confirme, s’il le fallait encore, la place, centrale, qu’occupe cet écrivain majeur dans la littérature française.

Maîtres et complices est le premier livre de Gabriel que, vers 1994, j’ai reçu en S.P. (les fameux « service de presse, ces exemplaires gratuits que vous adressent - ou non - les éditeurs et que les critiques exhibent comme des trophées … ou revendent à la sauvette). Avec un bel envoi, le premier d’une longue série, le plus souvent à l’encre turquoise. Vingt ans après (et des poussières), je reprends mon exemplaire annoté au crayon pour, très vite, me laisser bercer par la langue sans fausse note ni fausse monnaie de Matzneff, toute de limpidité, tour à tour savante et familière, si ferme et fluide à la fois – adamantine.

Là réside le génie de ce franc-tireur qui, quoiqu’il écrive, parvient à communiquer au lecteur une ferveur, un enthousiasme que peu de contemporains seraient aptes à susciter. En trois cents pages, Gabriel Matzneff salue les auteurs qui l’ont révélé à lui-même et qui lui ont permis d’édifier sa citadelle intérieure : il s’agit bien d’exercices d’admiration. Sénèque et Hergé, Nietzsche et Pétrone, Chestov et Schopenhauer, Littré et Casanova  composent ce panthéon où se croisent ceux qu’invoquait Byron, l’un des Dieux de Matzneff : « Ces monarques qui, bien que morts, ont conservé leur sceptre et (qui), du fond de leur urnes, gouvernent nos âmes ».

Son propos est d’une exemplaire piété : si l’Eglise (orthodoxe) prie pour les morts, si Mnémosyne, Dame Mémoire, enfante les neuf Muses, un clerc digne de ce nom doit lui aussi dire sa dette. D’où ce livre à la miraculeuse séduction, ce parfait témoignage de dandysme.

Pour ma part, j’adore à la folie cette fidélité à ses maîtres, cette manière inimitable, civilisée au suprême, de transmettre une flamme – lux perpetua.

 

 Gabriel Matzneff, Maîtres et complices, La Petite Vermillon n° 100, 314 pages, 8.70€

 

Il est longuement question de Gabriel Matzneff dans

 

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Écrit par Archaïon dans Mousquetaires et libertins | Lien permanent | Tags : littérature |  Facebook | |  Imprimer |