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05 septembre 2024

Les Nobles Voyageurs, vu par Michel Mourlet

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Les Nobles Voyageurs,

vu par Michel Mourlet, 

dans la vénérable Nouvelle Revue universelle.

 

"Ce pourrait être le Discours des Exilés de l'intérieur"

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https://nouvelle-librairie.com/boutique/litterature/les-nobles-voyageurs/

 

Écrit par Archaïon dans Opera omnia | Lien permanent | Tags : nouvelle librairie |  Facebook | |  Imprimer |

28 mars 2024

Les Nobles Voyageurs

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Un journal de lectures, l’hommage d’un écrivain à   cent vingt-deux confrères d’hier et d’aujourd’hui. 

Des voix singulières, qui ont en commun un même amour du Vrai, du Juste et du Beau.

Dans une lettre naguère adressée à l’un de ses proches, le jeune Dominique de Roux exposait son idéal : « reformer et réformer l’ordre des nobles voyageurs ». Telle est la posture spirituelle et artistique illustrée dans ce livre.

 

 

Les Nobles Voyageurs ?

 

Les écrivains initiés, les porteurs de lumière, que sais-je encore ? Peut-être les Cavaliers seuls. Esthètes, ils ont en commun l’amour du vrai et du beau ; réfractaires, ils font preuve d’indocilité. Esprits tragiques, ils partent sans illusions à la chasse au bonheur.

J’aime les cœurs rebelles, que je ne confonds pas avec les marginaux, si souvent récupérés et métamorphosés en notaires de la parole.

J’ai en horreur les bavards et les cacographes, le charlatanisme et le jargon – particulièrement celui des « sciences » humaines, qui pollue tant de livres contemporains et les fait vieillir à toute allure.

Comme nous l’enseignent Horace et Plutarque, le poète a pour mission de rayonner, d’ennoblir l’homme en lui révélant le sens de la cohérence et de la mesure. C’est en cela que l’écriture relève à mes yeux de la fonction sacerdotale : elle a pour rôle de créer de la beauté et d’initier à l’excellence.

 

456 pages, 24.5€

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"Une indépendance dans le jugement fondée sur l'incomparable union de la pensée et de la poésie qu'a réalisée la culture gréco-latine et ouverte sur la transcendance (...). Christopher Gérard cible l'inconscient collectif moderne".

Jacques Franck, La Libre Belgique.

 

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"Paraissent ces jours-ci deux livres qui se font face comme William Wilson et son double chez Edgar Poe : Les nobles voyageurs de Christopher Gérard & Le dictionnaire amoureux des écrivains contemporains de Frédéric Beigbeder. Ecrits par deux esthètes à qui "on ne la fait pas", ces deux ouvrages permettent de confronter, loin de tout académisme, deux pratiques de la littérature telle qu'elle se fait (ce qui est d'autant plus piquant qu'ils écrivent parfois au sujet des mêmes auteurs). D'un côté, - j'ai nommé Christopher Gérard -, on trouve le culte du style, de la liberté et du panache, de l'autre, - j'ai nommé Frédéric Beigbeder -, une défense des livres à la mode, qu'on peut résumer par un mot d'ordre : la transgression socialement acceptable. Je l'écris d'autant plus aisément que je figure dans les deux livres (cocorico) : dans le premier, comme écrivain ; dans le second, comme éditeur. Des deux livres, le plus libre, le plus "dégagé", pour parler comme Rimbaud, est à mon estime celui de Christopher Gérard. Il défend une idée du goût. Il écrit non pour son temps, il prend appui sur celui qui vient. "

 

 Stéphane Barsacq, FB le 2 décembre XXIII

 

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"Christopher Gérard est un homme de goût. Ce dandy païen ne se contente pas de l’élégance de ses célèbres costumes trois-pièces sur mesure et consacre une certaine idée de la littérature dans ses textes. Il vient de publier aux éditions de la Nouvelle Librairie un recueil de notes de lecture Les Nobles Voyageurs, au programme, éloge du style, de la liberté et de la littérature européenne."

Anthony Marinier, pour la revue Eléments 

https://www.revue-elements.com/explorer-les-cimes-de-la-litterature-avec-christopher-gerard/

 

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"Christopher Gérard ne se contente pas de maintenir les armes de Bruxelles dans une ville-monde de plus en plus exotique, il « maintient », ni plus ni moins que Guillaume d’Orange en sa devise, qui n’est guère plus à l’ordre du jour. À l’instar de François Villon, il pourrait dire : « En mon pays suis en terre lointaine. » En mon pays, en mon époque, parmi mes si peu contemporains… "

François Bousquet, Eléments

https://www.revue-elements.com/leurope-secrete-de-christopher-gerard-dans-les-pas-des-ecrivains/

 

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"Christopher Gérard écrit comme les officiers britanniques chassent à courre, avec une précision dans l’attaque, une attention de l’expression juste, un souci d’équilibre dans l’éloge comme dans l’éraflure, il réussit à garder ses nerfs et sa veste de tweed parfaitement droite, à ne pas s’enflammer sur un auteur pourtant inconstant, son sang-froid est le signe d’une belle érudition et d’un véritable sens du partage."

Thomas Morales, Causeur.fr

 

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"Vous aimerez vous aventurer  dans la forêt dressée par Christopher Gérard, car ses halliers recèlent des merveilles."

Richard de Sèze, Politique magazine 

 

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"Un grand bravo pour ce livre, dans la lignée du cher Pol Vandromme, qui fera date."

Christian Dedet, Service littéraire

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"Christopher Gérard vit par et pour la littérature".

Stéphane Blanchonnet, Le Bien commun

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"Que des hommes remarquables, tous membres d'une Europe secrète et partisans d'une littérature engagée et en exil."

Gilles Brochard, Ecoréseau

 

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"Un vaste et élégant salon peuplé de silhouettes familières et baroques où règne un ton de conversation supérieure."

Romaric Sangars, L'Incorrect

 

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"Lire c’est réagir : voilà qu’elle pourrait être la maxime présidant au recueil d’articles de l’un des rares écrivains incorrect de notre temps. Qu’il soit remercié des bon moments passés en compulsant sa galerie de portraits anciens et de croquis contemporains."

Jérôme Besnard, Omerta.

 

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"Votre livre est celui du non-conformisme en littérature, dans une période conventionnelle et uniforme."

Marc Alpozzo, Ouvroir de réflexions potentielles

 

http://marcalpozzo.blogspirit.com/archive/2024/02/20/entretien-avec-christopher-gerard-des-voix-singulieres-a-reb-3352333.html

 

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Prière de commander directement chez l'éditeur, qui prend un risque certain en publiant ce genre de livre inactuel :

https://nouvelle-librairie.com/boutique/litterature/les-nobles-voyageurs/

 

 

20 janvier 2024

Entretien sur Les Nobles Voyageurs I

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Sur Les Nobles voyageurs
Propos recueillis par Frédéric Saenen

pour La Revue générale, janvier 2024.

 

 

Vous placez votre panthéon sous l’égide de Dominique de Roux, qui semble être le phare vers lequel convergent, peu ou prou, tous les noms rassemblés dans votre ouvrage. En outre, de nombreux auteurs que vous citez n’ont pas (encore) accédé à la visibilité du succès qu’ils mérit(ai)ent. Est-ce à dire que selon vous, pour être un bon écrivain, il faut se maintenir dans une zone obscure, secrète, être « rare » pour reprendre un adjectif que vous affectionnez ?

 


Je ne sais pas s’il faut être « rare », en revanche je fais mienne l’injonction de mon cher Stendhal dans son Journal : être soi-même. Léautaud, un autre confrère que je place très haut, ne pensait pas autrement. Aujourd’hui, alors qu’imposteurs et charlatans sont encensés de manière absurde, que le tintamarre des médias recouvre tout de sa gluante mélasse, je sais que « celui qui se respecte ne peut vivre que dans les interstices de la société », pour citer le penseur colombien Gómez Dávila. C’est ce que j’appelle la secessio nobilitatis : retrait ironique pour sauvegarder l’empire de soi-même, regard critique sur une modernité destructrice, refus passionné du fanatisme, de la veulerie et de l’ensauvagement.

 


Michel Déon disait à propos du critique belge Pol Vandromme : « Il parle uniquement de ce qu’il aime et réfléchit bien avant de se laisser aller à une colère ». Est-ce cela qui vous a insufflé l’idée de ne retenir ce qui vous plaisait, parmi vos lectures ? La polémique littéraire vous apparaît-elle comme un exercice stérile ?

Pol Vandromme est l’un des deux dédicataires du livre ; il a été à mon égard d’une magnifique générosité, dès mon premier livre. Il est pour moi un modèle de probité et d’enthousiasme. Sauf en cas d’imposture manifeste, je préfère le silence à la polémique où l’on s’épuise en vain. Comme je le précise d’emblée, je préfère célébrer les noces que le divorce. Et, en fait, je choisis mes lectures, qui ne relèvent pas d’une occupation  salariée mais de mon seul bon plaisir. Je lis ce qui me plaît et non ce dont il faudrait parler. Le temps m’étant compté, je tâche de lire des auteurs dont je sais - ou perçois par de mystérieuses antennes - la valeur et l’authenticité. Pas de place pour la fausse monnaie ! Je ne suis pas de ces critiques qui s’époumonent à vitupérer les nullités : tout simplement, je les ignore. Parler des médiocres et des faiseurs, n’est-ce pas les faire exister davantage ?

 


À l’inverse, on devine l’intention de créer une famille spirituelle… Les générations se côtoient, entre mort et vivants, Hussards de la première génération et Jeunes Turcs de la dernière pluie, dans un joyeux pêle-mêle. Voyez-vous cependant une constante se dessiner au fil du recueil ? N’y a-t-il que le souci du style pour les fédérer ? Comment qualifieriez-vous cette famille ?

 


Les Nobles Voyageurs. Les écrivains initiés, les porteurs de lumière, que sais-je encore ? Peut-être les Cavaliers seuls. Esthètes, ils ont en commun l’amour du vrai et du beau ; réfractaires, ils font preuve d’indocilité. Esprits tragiques, ils partent sans illusions à la chasse au bonheur. Je cite dans mon livre une phrase bien connue de Nimier qui pourrait résumer cela : « Nous sommes quelques-uns dont les traits communs sont un certain sérieux, un besoin de vérité, un air sombre. Mais les choses sont établies de telle sorte que nous faisons figure d’esprits légers (…) Nous sommes les libertins du siècle. »

Si je cite Nimier, ce n’est pas pour me constituer à la hâte une panoplie d’arrière-néo-hussard, en laquelle je ne crois pas (comme du reste je ne crois pas aux panoplies littéraires, quelles qu’elles soient, car elles relèvent d’un jeu de rôle). Non, je partage sincèrement avec "l’officier perdu", comme je l’appelle dans mon livre, ce sentiment d’être exilé chez mes contemporains, d’aller à rebours du siècle. J’aime les cœurs rebelles, que je ne confonds pas avec les marginaux, si vite récupérés et métamorphosés en notaires de la parole. De toutes les fibres de mon être et depuis toujours, j’appartiens à l’Europe secrète, en apparence submergée - mais, pareille au Soleil, invaincue.


Quant au style, je tâche de m’inspirer d’une lignée claire ou sévère, la seule qui me soit lisible : Stendhal, Léautaud, Morand - pour faire bref. J’ai en horreur les bavards et les cacographes, le charlatanisme et le jargon - particulièrement celui des « sciences » humaines, qui pollue tant de livres contemporains et les fait vieillir à toute allure. Voilà pourquoi je lis peu la presse et je n’écoute jamais ni la radio ni la télévision, pour me préserver des toxines. À la prolétarisation vestimentaire et comportementale que nous observons autour de nous correspond une prolétarisation syntaxique, symptôme supplémentaire de décivilisation. La petite bourgeoisie planétaire a le style en horreur. Comme le disait naguère le regretté Vladimir Volkoff : nous vivons sous le règne de Procuste, ce brigand mythique qui, sur son fameux lit, raccourcissait ou étirait ses victimes pour les amener à la même
dimension.

Étant d’Athènes et disciple du divin Platon, pour qui le Vrai, le Bien et le Beau sont consubstantiels, je sais qu’utiliser le mot juste, c’est faire preuve à la fois de courage et de probité. Suivant d’Apollon, je me rappelle que le Dieu Archer est celui de la claire rigueur, de la mise en forme, du métron ariston : proportion, beauté, ordre et mesure. Comme nous l’enseignent Horace et Plutarque, le poète a pour mission de rayonner, d’ennoblir l’homme en lui révélant le sens de la cohérence et de la mesure. C’est en cela que l’écriture relève à mes yeux de la fonction sacerdotale : elle a pour rôle de créer de la beauté et d’initier à l’excellence. Philo-logue, c’est-à-dire amoureux de ma langue, je sais que défendre celle-ci, c’est lutter contre la tyrannie, qui génère toujours une corruption du langage sur laquelle s’appuyer.

 

 

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21 décembre 2023

SOLSTITIUM

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OPTIMUM SOLSTITIUM TIBI OPTO

 

Joyeux solstice d'hiver

et

heureuse année MMXXIV

 

Pour rappel :

 

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https://nouvelle-librairie.com/boutique/a-paraitre/les-nobles-voyageurs/

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22 mars 2021

Christopher Gérard et le brouillage des frontières génériques

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Romaniste, spécialiste de le littérature belge, Renata Bizek-Tatara enseigne à l'Université Marie Curie Skłodowska de Lublin (Pologne). Elle s'intéresse à mes livres, sur lesquels elle a publié trois savantissimes études :

- «"Aspects postmodernes du fantastique belge : Vogelsang ou la mélancolie du vampire de Christopher Gérard ", dans Roman francophone de l’extrême contemporain, 2018, p. 71-80.

- "A la recherche du père, à la recherche de Bruxelles : Porte Louise de Christopher Gérard dans "Acta philologica", 2017, n° 51, p. 243-250.

- "Christopher Gérard et le brouillage des frontières génériques", dans Moderna Sprak, 2020, 114, 1, , p. 90-107.

"Habile jongleur des esthétiques révolues, l'écrivain s'amuse à les juxtaposer, brasser et  déformer à son gré : par-là, il abolit les stéréotypes de lecture et propose à un lecteur averti une aventure intellectuelle de la fiction subvertie, une littérature ludique qui est un jeu raffiné".

 

bizek-tatara, christopher gérard

 

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