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Un fils s’adresse à l'ombre de son père et, ce faisant, dresse un portrait cruel d'une génération tout en évoquant avec une certaine nostalgie le monde d’avant – celui des années 50 à 70. En chemin, il retrace un triple parcours spirituel, esthétique et moral étalé sur un siècle et qui prend sa source à l’automne 1914, quand un obus allemand fracasse le destin de sa lignée.
Méditation sur la résilience et sur les blessures transgénérationnelles comme sur la faillite d’une époque, Le Prince d’Aquitaine est un roman à la veine blasonnée et secrète, qui témoigne d'un cheminement douloureux et stoïque pour... le meilleur du talent.
Réflexion sur le dandysme et sur la vision tragique de l’existence, où le lecteur croisera Drieu, Stendhal et Léautaud, Le Prince d'Aquitaine est aussi un roman initiatique, fruit de réminiscences et d’observations.
Aux Armes de Bruxelles retrace le portrait d’une ville encore trop méconnue, la capitale de la Belgique et de l’Europe. Cité hanséatique et siège de l’Ordre de la Toison d’Or, Bruxelles a aussi été un haut lieu des avant-gardes artistiques : elle a notamment vu naître l’Art nouveau.
Par le biais d’un récit amoureux, le lecteur se voit graduellement initié aux arcanes d’une ville secrète, toute en contrastes. Flânerie littéraire autant que gastronomique, Aux Armes de Bruxelles est, au fil des saisons, une sorte de pèlerinage entre le passé et le présent. Le lecteur y part à la découverte de lieux singuliers – et de bonnes adresses – sur les traces d’artistes célèbres et ce dans l’atmosphère typique d’une certaine Belgique, magique et réaliste, qui vient compenser l’aspect parfois brutal de sa modernisation. Ouvrage unique en son genre, Aux Armes de Bruxelles présente une vision "aristo-populaire" d’une ville qu’ont chantée Nerval et Cocteau.
Roman initiatique, Le Songe d’Empédocle narre le périple entrepris par le jeune Oribase, lancé à la recherche de la Phratrie des Hellènes, une mystérieuse société secrète qui, depuis vingt-cinq siècles, transmet les mythes et les rites de la Grèce des sages et des chamanes. Un remarquable roman du retour aux sources antiques et païennes de l’Europe.
Quolibets ? Un journal de lectures, l’hommage d’un écrivain à soixante-huit confrères d’hier et d’aujourd’hui. Un panthéon littéraire, où l’on croisera Stendhal et Paul Morand, Jacqueline de Romilly et Jean Forton, Ernst Jünger et Michel Déon, Guy Dupré et Jean Clair… Des voix singulières, qui ont en commun un même amour du Vrai, du Juste et du Beau.
Quolibets ? Une conversation au coin du feu au cours de laquelle se fait entendre une sensibilité insulaire et décalée, à rebours du siècle. Un autoportrait en pointillé où s’exprime, par touches et fragments, la passion de la liberté, le refus de la décadence et le culte de la langue française.
À la fin du siècle dernier, des générations d’ingénieurs et de médecins russes disparaissaient de leur plein gré au plus profond des forêts sibériennes pour y former des communautés en marge. Fuyant policiers et bureaucrates, ces hommes pratiquaient la secessio nobilitatis, l’exil intérieur d’une phratrie se tenant à l’écart du triste festin sur lequel se ruaient les laquais. Nobilitas dépourvue de titres et de patrimoine matériel, comme il se doit ; secessio pacifique et exempte de provocation.
« La battement du sang dans ses veines devenait assourdissant, au point qu’une abondante salive coula sur le menton de Laszlo. Assez attendu. D’un coup sec, il planta ses canines dans la carotide offerte. La proie tressaillit : ultime frétillement. Libéré, le sang gicla avec force dans sa bouche et sur sa poitrine, suscitant en lui une atroce jouissance. Alors qu’il s’abreuvait à grands traits, Laszlo sentait décupler ses facultés. Â chaque nouvelle gorgée, la fatigue et jusqu’à l’idée même de lassitude s’évanouissaient. Chaud, salé et délicieusement visqueux, le sang coulait dans sa gorge, emplissait son estomac, régénérait un organisme séculaire. Dans sa mémoire, des images se bousculaient en désordre : ses premières victimes à Dymovo sous l’aimante conduite de Théa, une charge dans la neige avec les cosaques, une fin de nuit le long de la rue Morskaïa, un couple surpris au bois de Boulogne et saigné séance tenante...
Quand il se releva, empli d’une nouvelle vie, Laszlo eut un hoquet. Le trop-plein, sans doute. Un zeste de nicotine ? Le vague dégoût qui lui était venu depuis sa dernière dormition et dont il préférait ne pas parler aux autres ? »
Dandy, mélomane, Laszlo vit et tue à Bruxelles dans le souvenir du Paris de Louis-Philippe, du Moscou d’avant la Révolution. Sa rencontre avec une mortelle lui fera découvrir les affres de l’amour et scellera son destin, Conte intimiste et philosophique, Vogelsang rénove en le subvertissant le mythe littéraire du vampire.
La Source pérenne est le journal spirituel d'un lettré, qui, au fil de réflexions et d'expériences narrées avec vivacité, retrace une quête singulière, celle d'un « païen » d'aujourd'hui. La pensée des Antésocratiques Héraclite et Empédocle, le souvenir de fouilles archéologiques durant l'adolescence, les leçons tirées de voyages aux Indes ou dans l'Irlande ancestrale, la proximité des dieux et des hommes, tous ces éléments d'une cohérence souterraine constituent le paysage mental de l'auteur. Par un appel à la plus ancienne mémoire de l'Europe, Christopher Gérard fait sienne cette phrase de Martin Heidegger: « Il faut une méditation à contre-courant pour regagner ce qu'une mémoire tient pour nous, de toute antiquité, en réserve.» Parti à la recherche des divinités enfuies, l'auteur nous convie à une conversion du regard, à la redécouverte d'une source trop longtemps murée ou polluée par des mains sacrilèges, mais jamais tarie. Intelligence et sensibilité se conjuguent dans ce livre d'une grande originalité, qui est aussi celui d'un franc-tireur.
« Quiconque s'interroge sur l'identité spirituelle de l'Europe ne saurait ignorer cette composante et négliger le livre si pétulant de Christopher Gérard. »
Bruno de Cessole, Valeurs actuelles
http://www.lagedhomme.com/boutique/fiche_produit.cfm?ref=9782825137253&type=37&code_lg=lg_fr&num=91
Bestiaire tour à tour tragique et loufoque, Osbert & autres historiettes présente une galerie d’animaux doués de la parole et d’un sens aigu de l’observation : un rongeur au regard plein d’ironie, un gentlecat raffiné, un bouledogue des services secrets anglais, un ours d’appartement et même un moineau des Deux Magots. De Paris à Londres, en passant par Oxford et Bruxelles, ces animaux nous font mieux connaître l’étrange tribu des humains de compagnie.
Après trente-huit ans d'absence, Louise revient dans sa ville natale, Bruxelles, pour mener une enquête sur la disparition de son père, Charlie, séduisant Irlandais mystérieusement assassiné alors qu'elle n'était qu'une enfant.
Au cours de ses recherches dans la capitale, Louise découvre les multiples facettes d'une ville qu'elle croyait connaître et nous entraîne à sa suite d'endroits disparus en lieux bien réels où l'on se régale.
En quête d'une vérité qui se dérobe sans cesse, Louise rencontre des interlocuteurs aussi variés qu'attachants: un commissaire de police, tombé amoureux d'elle à douze ans; Ingrid, la secrétaire et confidente de Charlie, qui s'est éprise de lui à Berlin en 1943; une avocate branchée à la vie compliquée; un espion français, libertin et amateur d'art; Lord Pakenham, l'ancien chef de l'Intelligence Service, qui a bien connu Charlie à Lisbonne pendant la guerre. A une Louise de plus en plus désemparée, chacun dévoile à sa manière un aspect de la vie complexe de Charlie et propose, non sans arrière-pensées, son hypothèse sur la mort d'un homme insaisissable.
Les continuels allers et retours entre Bruxelles et Dublin des années soixante à aujourd'hui, le balancement permanent entre humour, nostalgie, suspense et gourmandise constituent une mosaïque pleine de fantaisie.
Porte Louise est une sorte de polar, de roman d’espionnage. Plus encore, c’est le roman du souvenir et de la réminiscence, l’histoire d’une femme émouvante, lancée dans une quête progressant par cercles concentriques jusqu’au coup de théâtre final.
Quinze écrivains et hommes de théâtre évoquent Montherlant.
Ma contribution s'intitule "Voluptueux et stoïque. La face païenne de Montherlant".
Bel ensemble consacré à Montherlant que publient les Editions de Paris à l’initiative de Christian Dedet, qui connut l’écrivain stoïcien à la fin de sa vie. Depuis sa « sortie raisonnable » à l’équinoxe d’automne 1972, Montherlant connaît une traversée du désert aussi longue qu’injuste. En cause, la métamorphose de notre société, le déclin de la culture au sens traditionnel – et de notre langue ! L’allure aussi : diabolisée de manière implicite et explicite, toute posture aristocratique est devenue incompréhensible ou effrayante pour nombre de nos contemporains. Les attaques post-mortem de divers charognards déguisés en biographes ont achevé la besogne et rassuré les ilotes.
Pourtant, quinze écrivains et hommes de théâtre, dont cinq Belges, ont répondu à l’appel pour évoquer cet immense écrivain stupidement réduit à ses faiblesses, pour dire en quoi cet homme fut grand et attachant sans pour autant sombrer dans l’hagiographie. Cette Conjuration des Quinze témoigne du caractère expansif de la galaxie Montherlant. Maître d’irrévérence, écrivain drolatique (Churchill aurait dit de lui : « depuis cinquante ans, la France n’a pas eu un humoriste de l’envergure de Montherlant » !), hellénophobe et philoromain, patriote et provocateur, archaïque et hors modes, défenseur des femmes et païen masqué, ami du peuple et aristocrate, professeur d’énergie et chantre du suicide, telles sont quelques-unes des faces de Montherlant présentées dans ce foisonnant recueil qui donne l’envie de se replonger dans l’hilarant Les Jeunes Filles ou dans Le Solstice de juin.